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La reprise du travail après une longue période d’absence, qu’elle soit due à des vacances, un congé maladie ou une autre raison, peut souvent s’accompagner de stress. En Afrique subsaharienne, ce phénomène est encore plus marqué en raison de plusieurs facteurs sociaux, économiques et professionnels. Le stress lié à la reprise du travail peut masquer des problèmes plus profonds, comme la surcharge de travail, des conditions de travail précaires ou un manque de soutien psychologique.
Les Chiffres Révélateurs du Stress en Milieu Professionnel
D’après une étude réalisée par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) en 2021, environ 60 % des travailleurs en Afrique subsaharienne déclarent ressentir un stress intense au moment de reprendre le travail, surtout après des congés prolongés. Ce chiffre est alarmant par rapport à la moyenne mondiale, qui s’élève à 45 %. Une autre enquête menée par l’OMS montre que 35 % des employés dans cette région souffrent de troubles liés à l’anxiété, souvent non diagnostiqués, en raison d’un manque d’accès aux services de santé mentale. Ce contexte fragilise davantage les travailleurs et aggrave les symptômes de stress, notamment dans des pays comme le Kenya, la RDC et le Nigeria, où les infrastructures de soutien psychologique sont limitées.
Le stress ressenti par les employés peut également être aggravé par les conditions de travail. Une étude de l’Institut National de Santé Publique du Burkina Faso en 2022 a révélé que 40 % des femmes qui reprennent le travail après un congé maternité ou maladie souffrent de troubles liés au stress post-reprise, souvent liés à des exigences professionnelles accrues et au manque de flexibilité des horaires.
Les Problèmes Sous-Jacents
Le stress lié à la reprise du travail est souvent le symptôme d’un problème plus profond. En Afrique subsaharienne, la combinaison d’une surcharge de travail, de la pression économique et du manque de soutien en santé mentale contribue à aggraver ce phénomène. Les employés sont souvent confrontés à des attentes irréalistes et à une absence de pauses régulières, ce qui augmente leur charge mentale. Les femmes, en particulier, doivent souvent jongler entre responsabilités familiales et professionnelles, ce qui amplifie les sentiments de stress et d’épuisement.
De plus, les normes culturelles dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne font qu’il est souvent mal vu d’exprimer ouvertement des sentiments de stress ou d’anxiété. Ce tabou autour de la santé mentale empêche de nombreux travailleurs de chercher de l’aide, ce qui aggrave les problèmes psychologiques à long terme.
Recommandations pour Mieux Gérer le Stress au Travail
Il est essentiel de mettre en place des mesures pour atténuer les effets du stress de la reprise du travail. Les entreprises et les gouvernements devraient travailler ensemble pour promouvoir des environnements de travail plus flexibles et adaptés aux besoins des employés, notamment en matière de santé mentale. Cela pourrait inclure des services de consultation psychologique accessibles à tous, ainsi que des politiques de soutien plus larges, telles que des horaires de travail plus flexibles et des congés prolongés en cas de besoin.
Il est également recommandé de mener des campagnes de sensibilisation pour briser le tabou autour de la santé mentale en Afrique subsaharienne. Un changement culturel est nécessaire pour encourager les employés à parler de leurs problèmes de stress sans crainte de stigmatisation. Cela pourrait être soutenu par des initiatives communautaires et des formations en entreprise sur la gestion du stress.